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NLQ vor Ort | Netzwerk lebendige Quartiere

Dienstag, 26 november 2024, 13:30-17:00 Uhr

Quartier comme lieu de pratique démocratique

Le 29 novembre 2024, le séminaire d'automne du réseau Quartiers vivants a eu lieu au PROGR à Berne sur le thème « Le quartier comme lieu de pratique démocratique ». En Suisse, la codécision et la cogestion sont des piliers importants du système politique. Or, le quartier constitue un niveau passionnant : il existe une grande proximité entre les habitant-e-s, qui prennent les décisions, et le lieu où les négociations prennent place. Dans le cadre de processus participatifs, d'activités associatives ou de processus institutionnalisés, un grand nombre de personnes peut être impliqué et, ainsi, participer démocratiquement à la définition et l’aménagement de leur lieu de vie (p. ex. budget participatif, aménagement de la place de quartier).

Mais la démocratie ne va pas de soi - elle nécessite des soins et de la vigilance pour se maintenir. La démocratie peut aussi être difficile, elle nécessite un certain savoir, qui doit être mis en pratique. Justement, le quartier offre une opportunité d'apprendre et de cultiver la démocratie.

C'est pourquoi, nous nous sommes penché.e.s sur le quartier comme lieu de pratique démocratique : Comment la démocratie peut-elle être pratiquée et cultivée dans le quartier ? Quelles sont les méthodes et les projets existants à cet effet ? Quel est le rôle du travail de quartier dans ce contexte ? Où le travail de quartier atteint-il ses limites ? Que peut-on apprendre à l’échelle du quartier, qui serait applicable aux échelles supérieures ?

Dans la première partie de la manifestation, ces questions ont été abordées sous différentes perspectives dans le cadre de deux exposés d'introduction. Ensuite, les participant-e-s se sont penché-e-s sur des exemples pratiques à travers différents ateliers et ont discuté ensemble du quartier en tant qu’échelle de la pratique démocratique.

 

Présentations

L’introduction à la thématique a été faite par Victor Sanchez-Mazas, qui est collaborateur scientifique à l’Institut d’études de la Citoyenneté de l’Université de Genève. Il est en charge d’un projet, qui vise à mettre en place des instances démocratiques novatrices cadrant la démocratie locale, comme les Conseils d’habitant.e.s à Lancy, Vernier et Thônex. Sous le titre « La démocratie à l’échelle du quartier : renouveau démocratique ou gadget inutile ? » , Victor Sanchez-Mazas s’interroge sur ce que la démocratie à l’échelle du quartier peut représenter. Il définit, d’abord, ce que qualifie la démocratie d’une manière générale. Elle se définit à la fois, à travers des fonctions politiques, qui représentent des cycles de décisions politiques, allant de la formation de l’opinion individuelle et collective jusqu’à la mise en œuvre, voire la contestation des décisions. La démocratie repose également sur des principes démocratiques comme la liberté, l’égalité, l’inclusion, la participation ou la délibération et prend sa forme dans des pratiques démocratiques, notamment l’élection et l’exercice de la démocratie directe.

Le quartier, est-il donc un espace politique ? Non, d’un côté, puisque le quartier ne dispose pas de prérogatives (décisionnelles ou administratives) et n’a pas de rôle direct en tant que quartier dans la prise de décision politique. D’un autre côté oui, puisque le quartier est un des lieux majeurs d’interaction – donc un lieu où les personnes peuvent délibérer et former leur opinion –, un lieu de socialisation, d’inclusion et de reconnaissance du pluralisme, tout comme un lieu de formation d’intérêts communs et divergents. Le quartier est donc un lieu où des principes démocratiques et des pratiques démocratiques sont expérimentés (cf. présentation Victor Sanchez-Mazas). Afin de mieux intégrer les types de participation, Victor Sanchez-Mazas propose une adaptation de l’échelle d’Arnstein (cf. présentation), allant de « fréquenter un quartier » à « faire ensemble ».

Es geht jedoch nicht darum, das Viertel als Ort der demokratischen Praxis zu romantisieren. Wie bereits erwähnt, verfügt die Nachbarschaft über keine administrativen Befugnisse. Darüber hinaus stellen sich Herausforderungen bei der partizipativen Demokratie, die insbesondere das Zielpublikum und dessen Auswahl betreffen. Für Victor Sanchez-Mazas kann das Viertel trotz dieser Herausforderungen an der demokratischen Erneuerung teilnehmen. Die Nähe zwischen den Bewohnenden und den politischen Maßnahmen, die im Stadtteil durchgeführt werden, bietet die Möglichkeit, die Bewohnenden stärker in die Umsetzung einzubeziehen oder sogar mitzugestalten. Das Quartier hat also Vorteile für eine demokratische Erneuerung von unten: Es kann ein Ort für demokratische Experimente sein. Ebenso bietet das Quartier einen Gegentrend zur politischen Zentralisierung und Globalisierung. Vor allem aber: Der soziale Zusammenhalt kann durch Partizipation gefördert werden und umgekehrt. Das Quartier kann daher einen Beitrag für die demokratischen Erneuerung leisten.

Le budget participatif est une possibilité de participer à l'aménagement de son quartier. Lars Kaiser, co-fondateur de l'association Urban Equipe et responsable des projets de budget participatif, en a fait la présentation . Le budget participatif a été mis en œuvre pour la première fois dans les années 1990 à Porto Alegre, au Brésil. L'objectif du budget participatif est de réaliser des idées pour le quartier, en collaboration avec la municipalité. Ces idées sont financées par l'argent de la ville : dans un premier temps, les habitant-e-s peuvent proposer des projets, qui sont ensuite sélectionnés et financés en conséquence. Lars Kaiser distingue deux formes de budget participatif. Dans le premier type de budgets, les idées sont proposées par la population mais mises en œuvre par l'administration municipale, alors que dans le second, « l'attribution participative de projets », de l’argent public est alloué à un projet réalisé par la population elle-même. La plupart des projets suisses appartiennent plutôt à cette deuxième catégorie.

Lars Kaiser a accompagné plusieurs attributions de projets participatifs avec Urban Equipe et nous montre la diversité des projets. Les attributions de projets sont encadrées et se déroulent différemment, mais des tendances se dessinent. Ainsi, les projets à bas seuil sont ouverts à un large cercle de personnes intéressées, ce qui implique toutefois que la commune assure un suivi étroit du projet après l'octroi des fonds. En revanche, une soumission de projet à haut seuil exige des participant.e.s des compétences en matière d'organisation de projet et rend ainsi la participation plus exclusive. Si ces dépôts de projets participatifs à bas seuil sont effectués plusieurs fois, les participant.e.s acquièrent une certaine autonomie, et l’administration gagne une expertise dans le suivi des projets, ce qui réduit l'effort global. Pour certains groupes cibles, par exemple les jeunes, il est également recommandé d'accompagner le dépôt du projet et de se charger ensemble de sa réalisation. Lorsque quelque chose est construit dans l'espace public, la question de l'entretien à long terme et des responsabilités doit être prise en compte. Les délais d'attribution des projets participatifs constituent un autre défi : les désirs spontanés d'entreprendre des habitant.e.s se heurtent aux longs délais de l'administration, ce qui peut conduire à un retrait des responsables de projet en raison de changements de situation personnelle. Urban Equipe met à disposition un rapport plus détaillé sur les résultats sur son site web (en allemand).

Ateliers

Atelier 1: Spielerisch Demokratie im Quartier erleben (deutsch)
Sabine Jenni, politologue, fondatrice et directrice de la formation politique « Demokrative – Initiative », www.demokrative.ch
Les photos de gauche ont été mises à disposition par la Demokrative

Atelier 2 : Démarche participative dans les quartiers de la Ville de Lancy : par et pour les Habitant.e.s 
Vincent Künzi, chef du service des affaires sociales et du logement de la Ville de Lancy et Alicia Riondel Carrard, adjointe au chef du service des affaires sociales et du logement de la Ville de Lancy.

Atelier 3: Vom Ärgernis zum Big Picture (deutsch)
Daniel Zeller, Stellenleiter Drehscheibe Altstetten/Grünau, Zürich

Atelier 4: Kinderpartizipation in Quartier und Gemeinde (deutsch)

Nico Scholer, Geschäftsleiter Kinderbüro Basel

Atelier 5: Ausländerinnen- und Ausländerbeirat der Stadt Zürich: Die Stimme des stimmlosen Drittels (deutsch)
Olympia Georgoudaki, Architektin SIA und Urbane Planerin, Vorstandsmitglied Ausländerinnen und Ausländerbeirat der Stadt Zürich, Beirätin MOBILE das Freiluftparlament, Fachexpertin Genderplanung Lares, Baukultur Vermittlerin Archijeunes.

Atelier 6: « Territoires partagés »: Instrumente zur Förderung von Räumen inklusiver Bürgerschaft (französisch)
Lucie Schaeren, Co-Leiterin der Association Reliefs, eine Teilnehmerin am Projekt «Territoires partagés»

Autres Manifestations